CONJONCTURE IMMOBILIERE

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CONJONCTURE IMMOBILIERE

Nous vous proposons un résumé des dernières tendances immobilières au 2ème semestre 2022.

"Le volume de transactions des logements anciens en cumul sur les 12 derniers mois en France atteint 1 145 000 transactions à la fin août 2022. Après 15 mois d’évolution positive sur un an, pour un pic de plus de 1,2 millions de ventes en septembre 2021, les volumes ont entamé une lente décrue, même s’ils restent exceptionnellement hauts signe de deux années hors du commun, laissant présager une fin d’année autour de 1,1 million de ventes.  

Les notaires ont pu ressentir une décélération sur les mois de septembre et octobre, accompagnée de délais de vente plus longs. Parallèlement, le ralentissement de la hausse des prix s’est enclenché quand bien même la baisse n’est pas pour tout de suite. La diminution des volumes intervient avant la baisse de prix, mais les notaires constatent déjà des négociations sur les prix qui n’existaient pas il y a encore quelques mois.

Le contexte économique et géopolitique reste dominé par les incertitudes des temps d’instabilité. Le marché immobilier n’y est pas imperméable. À ce titre la nette augmentation des taux de crédit de l’habitat implique une baisse de capacité moyenne d’endettement qui devrait se poursuivre et s'emplifier. 

Le taux d’usure a pu être un problème au cours des derniers mais mois son relèvement 1er octobre redonne une bouffée d’oxygène. Interrogés lors de la première quinzaine d’octobre, les notaires constatent que dans 18 % des rendez-vous concernant des projets immobiliers, le taux d’usure est un enjeu de concrétisation susceptible de différer la signature. Ils remarquent aussi que dans 19 % des cas, cette question du taux d’usure peut conduire à compromettre les réalisations d’une vente.

Malgré la remontée des taux, il convient de rappeler que les taux d’intérêt réels n’ont jamais été aussi bas depuis des années 1970, ce qui reste incitatif pour une partie des acquéreurs, notamment au regard de l’inflation, de sorte que les prêts constituent un placement. 

le marché immobilier n’est pas et ne sera pas étranger aux soubresauts et fluctuations des paramètres macro-économiques. Mais il est inutile d’être alarmiste à cette heure, même si l’inflation, les coûts de l’énergie impactent grandement le pouvoir d’achat des Français dans les mois à venir. À ce titre, les Français sont de plus en plus regardant sur la valeur verte des biens et la qualité du DPE proposé. Ils influent de plus en plus les négociations particulièrement sur le marché des maisons ou dans le locatif."

Note de conjoncture immobilière des notaires de France- octobre 2022.